Dans un moteur automobile, il existe une multitude de pièces qui frottent les unes contre les autres.
Sans lubrification, leur température peut devenir si importante qu’elle risque d’entraîner rapidement un grippage de leur surface de contact, ainsi que leur destruction. Il faut intercaler entre les deux corps une mince couche d’huile, un lubrifiant automobile permettant d’éviter ce phénomène
Les huiles moteurs sont un mélange d’huiles et d’additifs différents. Ces derniers ont tous une fonction particulière.
Dans l’automobile, vous trouverez essentiellement deux types d’huiles pour votre moteur :
- Huiles minérales : obtenues à partir du raffinement du pétrole.
- Huiles de synthèse : obtenues par réactions chimiques en laboratoire.
L’huile de synthèse correspond à la qualité maximale pour la lubrification des moteurs. Très polyvalente, elle peut être utilisée à basse ou haute température. Sa durée de vie est supérieure à une huile minérale, et elle limite les dépôts.
Une huile moteur se définit selon trois critères :
- La stabilité : la résistance du lubrifiant auto à la décomposition sous l’action des gaz brûlés et de la température.
- La viscosité : la résistance du lubrifiant à l’écoulement.
- L’onctuosité : l’aptitude du lubrifiant à adhérer aux surfaces métalliques.
Sur un bidon, les caractéristiques des huiles moteur sont données par deux informations :
- L’indice de viscosité.
- L’indice de performance.
C’est l’indice de viscosité qui vous signifiera si une huile est adaptée à votre voiture, et qui vous guidera dans le choix de votre huile moteur. Il est donc important de savoir bien lire le bidon. Par exemple, pour une huile « 10W40 », 10W correspond à la viscosité à froid (W=Winter) ;
plus le 1er chiffre est petit, plus elle est fluide à basse température et assure ainsi une lubrification parfaite dès le démarrage de votre voiture à froid. Le 40 correspond à la viscosité à chaud.
Plus ce chiffre est grand, plus l’huile reste visqueuse à haute température et permet ainsi une bonne lubrification de toutes les pièces, et ce malgré des conditions de conduite parfois sévères (autoroute).
Enfin, l’huile est conçue pour un moteur essence si vous retrouvez la lettre A sur le bidon (A1, A3) ; B (B1, B4) pour un diesel. La lettre C indique que l’huile est destinée à des moteurs essence et diesel de hautes performances, équipés de pots catalyseurs ou de filtres à particules.
Les huiles diesel conviennent généralement aux moteurs essence, mais l’inverse n’est pas vrai.
À noter
L’huile est volatile, il est donc important de vérifier régulièrement qu’il en reste assez dans votre moteur. De plus, faire l’appoint prolongera la durée de vie de votre huile. Sachez qu’une voiture a, en moyenne, un carter d’une contenance de 4,5L, et qu’elle consomme 0,3L pour 1000km.
De plus, les performances de l’huile se dégradent avec le temps et les kilomètres parcourus. Pour éviter l’usure prématurée du moteur, il est donc indispensable d’effectuer la vidange, selon les préconisations de votre constructeur, l’utilisation du véhicule (surtout en ville), le mode de refroidissement du moteur... Ainsi, il est conseillé de vidanger votre moteur (et de remplacer éventuellement le filtre à huile), dont le lubrifiant a séjourné plus d’une dizaine de mois dans le bloc, même sans avoir fait un gros kilométrage ou usage.
Les huiles sont des produits polluants, ils ne doivent pas être jetés dans la nature. Les professionnels (garages notamment) s’engagent à recycler vos huiles usagées.